Évacuation des déchets : étape indispensable
Les déchets dangereux présentent plusieurs menaces pour l’environnement et les personnes qui vivent autour d’un site laissé à l’abandon :
- de tels sites, malgré toutes les précautions prises pour en interdire l’accès, sont régulièrement visités (personnes intéressées par la récupération de métaux, enfants attirés par cet espace de jeu) rendant un accident possible ;
- la dégradation, inéluctable, des contenants finit par conduire à un écoulement des produits dans les sols. Cette pollution peut ensuite atteindre, si elle est présente, une nappe potentiellement utilisée en aval (puits de particulier, captage d’eau potable, rivière utilisée pour la pêche ou la baignade…) ;
- en cas d’incendie, les produits chimiques sous l’effet de chaleur peuvent dégager des vapeurs toxiques qui vont se propager au gré des vents. D’autres réactions sont également possibles en fonction de la nature des déchets, comme la génération d’explosion, ou la facilitation de la propagation du feu.
Pour toutes ces raisons, l’évacuation des déchets est une étape indispensable de toute mise en sécurité.
Une évacuation en 4 phases
Dans le cas de Lambiotte, cette prestation était rendue compliquée en raison de la quantité de déchets à prendre en charge, la grande variété de produits, la non-identification parfois de ceux-ci, la présence d’un nombre important de cuves et tuyauteries liées parfois à un bâti en mauvais état. Ainsi, il a fallu 4 phases d’évacuation et 9 ans pour évacuer l’ensemble des déchets, dont la première phase en urgence impérieuse en 2004 afin d’évacuer les 46 tonnes de déchets inflammables.
Une phase d’identification préalable
Une étude de caractérisation des déchets était indispensable afin d’une part de définir les différentes catégories de déchets toxiques, d’autre part de les regrouper selon les modalités nécessaires à leur mise en sécurité vis-à-vis de la santé et de l’environnement, en attendant leur évacuation. En 2004, la consultation a été menée pour sélectionner le prestataire chargé de cette prestation d’inventaire qui eu lieu en 2005.
Sur la base de cet inventaire, les déchets considérés comme présentant un risque fort ont été évacués en 2006 et 2007.
En 2009, une troisième phase d’évacuation a été réalisée en raison de la dégradation d’un bâtiment et la présence à l’intérieur d’une cuve d’acide et d’une cuve de soude, dont il fallait absolument éviter le mélange. Des produits de laboratoire radioactifs et la quasi-totalité des transformateurs PCB ont également été évacués à cette occasion.
Après quelques années de préparation en raison de la complexité de la prestation à mener, l’ensemble des déchets restant a pu être évacué en 2011 et 2012 (phase 4).